Grandes et belles toiles. Film "Blue Jean"

1988, l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret…

Bande annonce

En 1988, furieuses à cause de la proposition de loi « Section 28 » de Thatcher, un groupe de lesbiennes sont descendues en rappel à l’intérieur de la Chambre des Lords, en exigeant que les droits des personnes gay britanniques soient protégés. La culture du silence propagée par cette loi, qui empêchait les établissements scolaires et les pouvoirs publics de faire la « promotion de l’acceptabilité de l’homosexualité en tant que prétendue relation familiale » a eu des effets dévastateurs sur ma génération. Mon désir de faire ce film me vient à la fois de ma compréhension personnelle de l’homophobie intériorisée que de la volonté de faire exister dans les mémoires ces professeures qui se sont battues contre la stigmatisation et la diffamation qui avaient lieu sous la Section 28…. J’avais la volonté de brosser le portrait d’une femme en proie à son identité plutôt que de faire un drame politique. En tant que scénariste, je voulais pointer du doigt les petites choses qui empêchent Jean de dormir la nuit, afin de dénoncer plus largement l’homophobie, le patriarcat et la lutte des classes, qui ont fait rage pendant les années 1980 comme elles le font toujours aujourd’hui. Georgia Oakley (dossier de presse)