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Le Centre LGBT+66 appelle à manifester

le 17 mai 2024 à 18h30 place Arago à Perpignan, sur le mot d’ordre :

« Des Fleurs pour la liberté d'être soi ! » 

Le 17 mai est la journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. Elle a été choisie en référence à la décision de l’OMS du 17 mai 1990 de ne plus considérer l'homosexualité comme une maladie mentale.

Si des signes de progrès ont été enregistrés ces dernières années, les droits en France et en Europe sont encore récents et restent fragiles.

Les exemples sont nombreux des retours en arrière, avec la montée de régimes autoritaires, y compris dans des pays démocratiques et/ou européens.

En France des partis et groupuscules extrémismes font preuve de LGBT-phobies totalement décomplexées, notamment vis à vis des personnes transgenre.

Dans le monde, de nombreux pays criminalisent encore les orientations sexuelles et identités de genre différentes de l'hétéronormativité. Nos adelphes y sont persécuté.e.s, emprisonné.e.s, battu.e.s, mis.e.s à mort. Des dépouilles sont mêmes profané.e.s dans l'horreur la plus totale.

Le 17 mai, mobilisons nous pour :

  • Le droit d'être soi en France et de disposer librement de son corps

  • La dépénalisation universelle des orientations sexuelles et identités de genre

A cette occasion nous distribuerons au public des "Fleurs pour la liberté d'être soi", afin de sensibiliser à notre lutte.

Comment nous soutenir ?
Comment défendre les droits LGBTI+ ?

  • Venez manifester avec nous le 17 mai à 18h30, place Arago à Perpignan

  • Suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Aujourd’hui, 17 mai, est la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie.
Elle commémore le 17 mai 1990, date à laquelle l’organisation mondiale de la santé a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
Depuis, dans quelques pays démocratiques, notamment en France et en Europe, les droits ont heureusement progressé. Davantage de personnes peuvent assumer plus librement leurs différences et sont plus facilement acceptées par leur famille ou leur entourage.
A tel point que beaucoup, y compris parmi les personnes LGBT+, pensent que maintenant tout est acquis, que « l’histoire est finie » et qu’on n’a plus besoin de se mobiliser ou de se battre.

Et pourtant, ne nous leurrons pas. 
En France, malgré l’évolution des lois, la Police et la Gendarmerie ont enregistré en 2023 une augmentation de 13% des actes homophobes et transphobes, avec une augmentation de 19% pour les crimes et délits. Un chiffre qui masque la partie immergée de l’iceberg quand on sait que seules 20% des personnes portent plainte et moins de 5% quand il s’agit d’injures.
Dans son rapport publié hier également, SOS -homophobie confirme cette augmentation de la violence, avec encore plus de 2300 témoignages enregistrés en 2023.
En France, chaque semaine égrène désormais son lot de personnes LGBT+ tabassées, de guet-apens homophobes via les applications de rencontres, de personnes transgenres harcelées ou violentées, de locaux associatifs ou de commerces LGBT+ dégradés.
Aucun domaine n’est épargné, avec des violences observées aussi bien au sein des familles, dans l’espace numérique, à l’école, dans le sport, sur le lieu de travail, ou dans les lieux publics.
Cette situation n’est pas le fait du hasard. Elle est profondément influencée par la prolifération d’un discours de haine, en particulier sur les réseaux sociaux, assumé par des groupes et des partis ultra-conservateurs, au nom de l’ordre moral. Hostiles à la diversité et toujours à la recherche de boucs émissaires, ces groupuscules attisent des peurs fantasmées dans un discours LGBT-phobe, sexiste et raciste, de manière totalement décomplexée.
Dans ce contexte, on observe encore trop souvent, chez les personnes LGBT+, le développement d’une faible estime de soi, avec un risque suicidaire 3 à 7 fois plus élevé que dans le reste de la population, tout particulièrement chez les plus jeunes et les personnes transgenres.
En Europe, La nouvelle étude de l’Union Européenne sur les droits LGBT+, qui est sortie cette semaine, souligne également une augmentation générale des violences. Dans un paysage très contrasté selon les pays, on observe clairement une remise en cause des droits LGBT+ dans les pays avec des régimes autoritaires, comme par exemple la Hongrie, la Slovaquie, l’Italie et jusqu’à récemment la Pologne.
Dans le monde enfin, le dernier rapport d’Amnesty International dresse un bilan alarmant, avec un recul historique des droits humains. Les violences de genre ont progressé et l’hostilité envers les personnes LGBT+ s’est intensifiée. 
Dans 67 pays encore, l’homosexualité ou la transidentité sont ainsi considérées comme illégales : Elles sont punies de la peine de mort dans 12 pays.
Comme en Europe, il y a une corrélation étroite entre la montée des régimes nationalistes, autoritaires et patriarcaux, et le recul des droits humains : les premiers droits attaqués étant toujours les droits des femmes et des personnes LGBT+. 

Alors oui, les LGBT-phobies tuent, en France et dans le monde.

 

Les LGBT-phobies tuent, c’est pourquoi aujourd’hui nous sommes en colère
-    En colère d’entendre que parler des droits LGBT +c’est « faire de la propagande », que c’est « un truc à la mode », un « choix de mode de vie », que ça va influencer les jeunes, comme si on pouvait choisir son orientation sexuelle ou son identité de genre comme on change de vêtement ;
-    En colère de voir des groupements réactionnaires s’opposer à l’enseignement de la santé sexuelle à l’école, ce qui conduit à passer sous silence les violences sexistes et sexuelles subies par encore trop d’enfants ; (cf rapport de la CIVIISE)
-    En colère d’entendre en 2024, que ce n’est pas normal d’être différent.e.s , qu’être homosexuel c’est « contre-nature » (les mêmes mots utilisés par les nazis dès 1933 pour déporter les premiers homosexuels)…
-    En colère d’entendre qu’une soit-disant « liberté d’expression » peut donner libre cours à des discours homophobes, transphobes, sexistes ou racistes ;
-    En colère de voir des néo-fascistes défiler en toute impunité à Paris, brandissant les mêmes symboles qui ont servi à vandaliser notre local associatif l’an dernier ;
-    En colère d’entendre des hommes politiques qui, par paresse intellectuelle, par démagogie et par manque de courage, instrumentalisent les questions LGBT+ pour en faire un marqueur politique ;
-    En colère toujours contre ces mêmes partis qui créent de toute pièce une panique morale contre les personnes transgenres, pour en faire un sujet de « survie de la civilisation » afin d’éluder les autres sujets dont ils ont la responsabilité. 


Alors, rappelons nous : 
Rappelons -nous que l’acquisition des droits LGBT+ est une progression très lente et obtenue dans la lutte.
Ces droits ne sont pas tombés du ciel. Ils sont le résultat de l’engagement solidaire de générations de militantes et de militants qui nous ont précédés pour la défense des droits humains et auxquelle.s vous voulons rendre hommage.
A cet égard nous saluons aujourd’hui à nos côtés la présence d’associations partenaires et alliées, qui luttent avec nous pour les droits humains. Qu’elles en soient chaleureusement remerciées.
Ces droits, ce sont concrètement des lois qui ont été portées et votées avec courage par des femmes et des hommes politiques français ou européens. 
D’autres partis ont en revanche choisi de voter contre ces lois, et donc contre nos droits, par conviction, par lâcheté ou par démagogie. Sachons nous en souvenir, dans la perspective de prochaines élections, pour ne pas reproduire les erreurs du passé.
Rappelons-nous aussi que ces droits LGBT+, comme tous les droits humains , sont récents et fragiles. 
Sans volonté politique et sociale, une loi de protection ne suffit pas à faire changer les mentalités en profondeur et Rien n’est jamais acquis.
Enfin rappelons-nous que ces droits sont encore incomplets , Incomplets dans bien des pays, mais aussi incomplets en France, tout particulièrement pour les personnes intersexes et les personnes trans, qui n’ont toujours pas le même niveau de protection, d’accès aux soins ou de droits administratifs.


C’est pourquoi: 
-    Nous réclamons le droit d’être soi en France et de disposer librement de son corps, avec en particulier : 
o    L’application des lois de protection existantes et la fin de la complaisance envers les personnes propageant la haine et la violence anti-LGBT+ ; 
o    L’application des circonstances aggravantes lorsque l’intention LGBT-phobe est caractérisé : un vrai travail de sensibilisation qui est en cours avec les services de Police et de Gendarmerie
o    Le respect des enseignements en santé affective et sexuelle, tels que prévus par la loi française ;
o    La reconnaissance légale des personnes non-binaires ; 
o    La protection légale des mineur.e.s intersexué.e.s concernant les interventions chirurgicales non consenties ; 
o    Le retrait immédiat de la loi transphobe, en discussion en ce moment au Sénat, qui vise à interdire toute transition médicale aux personnes trans mineures en France tout en leur faisant subir des thérapies de conversion organisée par l'Etat (nous manifesterons à nouveau le 25 mai contre cette loi)

-    Nous réclamons par ailleurs la dépénalisation universelle de toutes les orientations sexuelles et des identités de genre, avec : 
o    Un engagement de chaque élu français pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité, avec la condamnation sans équivoque des pays pénalisant encore les personnes LGBT+ ;
o    La fin de la complaisance économique et diplomatique avec les pays ne respectant pas leurs engagements sur les droits LGBT+ ;
o    La protection effective des personnes LGBT+ migrantes persécutées dans leur pays et réfugiées en Europe.

Aujourd’hui, nous sommes en colère, mais nous ne baisserons pas les bras.
Nous ne baisserons pas les bras face à la haine, à la bêtise, à l’injustice ou à l’indifférence.
C’est pourquoi aujourd’hui, nous voulons aussi porter un espoir. Un espoir d’humanité, de justice et de solidarité envers toute personne, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.
C’est cet espoir que nous voulons symboliser par ces « fleurs pour le droit d’être soi » que nous allons distribuer au public. 
Ces fleurs, réalisées par nos bénévoles, représentent la beauté et la fragilité des individus, dans leur diversité et avec leurs imperfections, mais aussi avec la force de leur nombre, qui peut tout changer.
Toutes et tous ensemble, nous pouvons tout changer.

 

Retrouvez toutes les photos du 17 mai sur nos réseaux sociaux :

Manifestation 

Soirée 

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